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La voie de la nature, c'est celle qui nous ramène vers notre nature profonde, indissociable de la nature autour de nous. Je suis alchimiste de formation, je propose des soins à distance ou en présence, des élixirs, des pacifications des lieux et des situations. A travers mes réflexions, je vous propose de cheminer ensemble.

Le moment présent : le début, la fin, le Tout.

Le moment présent : le début, la fin, le Tout.

Le moment présent, quel vaste sujet ! Ici je développe mon retour d'expérience pour peut-être vous faire gagner du temps...

J'ai passé au moins la moitié de ma vie à chercher des réponses à une foultitude de questions. 

Quel a été le point de départ de cette recherche ? Le mélange entre le besoin viscéral de trouver un sens à la vie et la perception d'autre chose que le monde physique, une subtilité invisible pour les yeux.
Je n'ai jamais cessé de chercher, et j'ai trouvé des éléments de réponses, dont plusieurs paradoxes.

Plus on cherche, plus on trouve - le cercle.

Une foultitude de questions. 

Qui suis-je ? Qui prend les décisions ? Comment guérir mes blessures ? Si je les guéris, est-ce renier mon passé ? Mon passé est-il moi ? Ai-je la légitimité d'être quelqu'un d'autre ? Je souffre tellement, y aura-t-il une fin ? C'est ça la vie ? Existe-t-il autre chose ? Telle discipline énergétique pourra-t-elle m'aider ? Ou tel outil de développement personnel ? Les règles de ces pratiques me limitent, mais les enseignants sont censés savoir mieux que moi non ? Si non, alors qui préside à ça ? Y a-t-il un destin écrit d'avance ? Peut-être que le destin s'écrit au fur et à mesure ? Alors tout serait une question de choix ? Comment faire les bons ? Qu'est-ce que l'ombre et la lumière ?
Et ainsi de suite. La liste est non exhaustive. 

Je suis vernie, l'émergence d'internet a grandement nourri mes recherches. Quelques fois je me suis piégée dans des méandres pseudo-spirituels qui nourrissaient mon ego, mon émotionnel, et j'ai pu me rouler dedans tout à loisir. J'en suis sortie grâce à une pépite que mes parents m'ont donné : la recherche avant tout de liberté.
Un dogme, même s'il n'a pas de nom, même s'il est moderne, est un dogme. Comment en repérer un (c'est bonus) : "il faut, il faut pas, c'est bien, c'est mal, c'est comme ça et pas autrement".
De rien.

Chemin faisant, à chaque question j'ai trouvé des réponses. Lesquelles soulevaient à leur tour encore plus de questions. J'en ai fait des alambics mentaux ! Pour finalement revenir à la base : 

"Qu'est-ce que la Vie?"
"C'est juste la Vie".

Si tu n'arrives pas à soigner tes blessures, tu t'embarqueras sur un chemin où elles t'exploseront à la figure. En voilà une belle occasion ! La vie n'est pas dans un ailleurs perché au-delà de toute souffrance et de matière, elle est ici, dans tout. Dans la matière et dans l'invisible. C'est comme ça et pas autrement (oups... wink). 

Le point commun à tout ceci, c'est le présent. Mes émotions et mon mental étaient la pure manifestation du présent, et je ne le voyais pas. J'ai eu besoin de passer par de nombreuses questions et étapes pour me rendre compte que ce que je cherchais, je l'avais depuis le début. Circulaire, isn't it ?

Comme dans d'autres disciplines que j'ai pu expérimenter, on revient toujours à la base. En danse, si tes appuis ne sont pas stables, tu tombes. On peut se perdre dans la recherche spirituelle. Et c'est même pas grave. La base, c'est la dimension spatio-temporelle dans laquelle on est ("c'est juste la Vie").
Je vois mon parcours comme un cercle : je pars d'un point et mon chemin m'y ramène toujours, je passe par les mêmes étapes qui ont juste une saveur, une texture différente, et le présent est sans cesse le début et la fin du cheminement. Pas de quoi paniquer, les arbres vivent les quatre saisons sans s'inquiéter de perdre leurs feuilles à l'automne, car ils savent que le printemps va revenir.

Plus on cherche, moins on trouve.

Alerte paradoxes ! 

En trouvant des réponses, j'ai compris qu'elles n'avaient aucune importance. La grande majorité ne servent qu'à nourrir le mental et les émotions. (Bonus n°2 :) Le mental et les émotions, ce sont ces potes qu'on refoule au nom du dogme spirituel : "faites le vide en vous". Cette idée est juste, mais elle a été tellement galvaudée que beaucoup de gens croient que le mental et les émotions sont des méchants à combattre. De mon point de vue, ce sont des amis qui peuvent se montrer envahissants et ont seulement besoin qu'on les laisse à leur juste place dans notre vie. Faire le vide, c'est accepter que nos deux potes s'expriment, sentir qu'ils ne sont pas nous. Le vrai Soi peut alors s'exprimer. On reconnaît la voix de chacun et on peut choisir qui écouter. On peut nourrir le vrai Soi de quelques réponses bien choisies.

Nourrir le mental et les émotions avec des réponses revient à s'identifier à elles : je choisis des partenaires qui me quittent parce que mon père m'a abandonné, j'ai peur du noir parce que j'ai peur de ma propre obscurité, je n'aime que les blonds parce que dans une vie antérieure j'étais mariée à un norvégien... Etc. Donner de l'importance à ces réponses, c'est s'arrêter en chemin pour construire un nouvel obstacle à démonter au prochain passage. Pas grave, se remettre en route amène à écumer tout cela, petit à petit, et c'est sans fin. Comme signifié plus haut, le bout du chemin est le début du chemin.

Le processus de recherche détourne de la seule réponse valable et universelle à mes yeux, c'est : ici et maintenant. Le reste on s'en fout. Mais j'admets bien volontiers que j'ai eu besoin de toutes ces années de recherches pour comprendre qu'elles-mêmes étaient inutiles laugh

Maintenant, le présent m'accompagne à chaque pas de mon cercle. Je suis en permanence au début et à la fin. Je fais le vide à chaque instant et je suis dans la plénitude. 

Qui suis-je ?

Je ne sais pas. Ca n'a aucune importance. Je suis dans le présent. Je suis Tout, et Tout est moi. Je ne suis pas mon passé, ni mon futur. Je ne suis pas mon âge, ni mon nom. Je suis.

Dans l'espace-temps où l'on vit, on est effectivement amené à faire des choix. Ça ne change rien à notre cercle de cheminement. Tout dépend de comment vous voulez cheminer. J'ai choisi un partenaire qui me laisse totalement libre de parcourir mon cercle à la vitesse où je veux. J'ai choisi une vie à la campagne, en semi-ermitage, à un moment où j'en ressentais le besoin, et mon cercle de cheminement s'est largement embelli. J'ai choisi de poursuivre ma formation en alchimie spirituelle et je vis mon cercle avec plus d'intensité. Quand je suis sereine, je le suis vraiment, quand je suis confuse, je le suis vraiment. Et c'est comme ça que je voulais/veux vivre.

Je ne sais pas qui sont les autres, exit les prétentions à connaître mon entourage, je veux les redécouvrir chaque fois, les laissant libres d'être autrement que ce que je croyais.

Je reste dans mon humanité. En écrivant, de nombreuses pensées et émotions me traversent : le stress de la to do list dans le futur qui n'existe pas, des souvenirs que je transmute au fur et à mesure, pour être toujours plus dans ce présent, bulle d'éternité.


Sur mon chemin, les phrases que je retiens le mieux sont celles que je ne comprends pas sur le moment. Pour certaines, il m'a fallu des années - et d'autres sont toujours en attente - pour les saisir. Parmi elles, un extrait du Pouvoir du moment présent d'Eckhart Tolle. Des personnes lui demandaient comment arriver à l'état de présence dans lequel il était, et il répondait :

"Vous y êtes déjà".

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