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La voie de la nature, c'est celle qui nous ramène vers notre nature profonde, indissociable de la nature autour de nous. Je suis alchimiste de formation, je propose des soins à distance ou en présence, des élixirs, des pacifications des lieux et des situations. A travers mes réflexions, je vous propose de cheminer ensemble.

Le minimalisme : faire de l'espace à l'extérieur et à l'intérieur de soi

Le minimalisme : faire de l'espace à l'extérieur et à l'intérieur de soi

Le minimalisme est une philosophie tirée d'un mouvement artistique qui utilise des éléments aussi minimaux que basiques.
Il s'agit de trier tout ce qui nous encombre sur tous les plans : les objets, les relations, les pensées.
On ne compte pas le nombre de sites qui traitent du sujet, qui expliquent comment s'organiser, par où commencer, etc., et après avoir fait quelques recherches et lu quelques articles, mon cerveau qui turbine jour et nuit a observé quelques réflexions sur le fait que l'espace intérieur est à l'image de l'espace extérieur (et vice versa). Aussi, je vous propose une visite gratuite en quatre étapes de ces espaces intrinsèquement liés. 

 

A la maison.

C'est souvent par là qu'on commence. Un jour on se lève, on glisse sur le magazine qui traîne par terre, on se prend les pieds dans les vêtements qui débordent du placard, et on se cogne l'orteil dans un truc qu'on sait pas ce qu'il fait là. Et on a le déclic. "Ma chambre est moche. Ma maison est moche. Ma vie est moche. Ce soir, en rentrant, je commence à ranger. "
Parce qu'on n'a jamais pris le temps de chercher une place pour le-truc qui-traîne-par-terre dans les meubles déjà encombrés, et qu'on ne sait même plus pourquoi on l'a acheté. D'ailleurs, si on en avait pris le temps, on aurait retrouvé une multitude d'autres babioles, et peut-être même son jumeau oublié, celui qu'on avait déjà acheté un an plus tôt...

La maison, c'est le cocon. C'est l'endroit qu'on a choisi pour faire ses racines et se ressourcer. C'est un espace délimité dans lequel stabilité doit rimer avec épanouissement (ouais ça rime pas je sais, bah je suis pas poète, on peut pas tout faire). 

Désencombrer sa maison, ça équivaut à désencombrer l'espace intérieur qui lui correspond. C'est une évidence : dans un espace vide, on y met ce qu'on y veut, l'air et l'énergie circule mieux. A la maison non plus l'énergie ne doit pas stagner. Comment peut-on se sentir libre et vivant dans un espace où on a du mal à se déplacer ? Bémol : je connais des gens hyper ordonné chez qui chaque babiole a sa place. Pas un grain de poussière. Rien qui dépasse...sauf quand on ouvre le tiroir caché, le faux-plafond, l'amoire de la cave... Quand bien même tout a une place, tout est la représentation matérielle de quelque chose qui nous encombre à l'intérieur de soi. Parfois, c'est aussi pour mieux se cacher derrière une montagne de babiole, aux yeux des autres mais surtout à soi-même. On accumule pour ne pas ressentir, et le comble, c'est qu'avec le temps, le tas de babioles grossit comme l'évidence de ce qu'on ne veut pas voir, et le jour où on ouvre les yeux et qu'on voit le tas, on se demande comment on ne l'a pas vu avant. Alors, on n'en a plus besoin. 

Un peu de mathématiques : moins on a d'objets, moins on a de ménage à faire, plus on a de temps et d'énergie pour faire autre chose. Tadaa !
Ainsi, on redonne de l'importance à ce qui l'est vraiment. Exit la culpabilité de ne pas appeler untel plus souvent, et la charge mentale ou la to-do list des choses à faire, ranger, réparer, nettoyer ; bonjour la ballade en plein air dont on se privait pour faire la poussière. Ça laisse aussi plus de temps pour faire ce que l'on aime, nourrir son intellect, laisser libre cours à sa créativité, se recharger, et pourquoi pas, mener des projets. Eh oui, parce que le minimalisme a l'avantage d'engendrer ceci : on vend certaines affaires et on arrête d'acheter pour ne pas ré-encombrer et se retaper tout le travail dans cinq ans. Résultat on économise aussi de l'argent et pour mener certains projets à bien, il en faut. D'autant que la concentration va de paire avec le minimalisme : avec une charge mentale allégée des stimuli extérieurs moins nombreux, il est beaucoup plus facile de garder le focus. 
Il y a même des minimalistes qui déménagent dans des lieux de vies plus petits et font des économies de loyer. Je connais un mec qui est allé vivre dans un tonneau, s'appelait Diogène...

Deuxième addition-soustraction : moins on a d'objets, plus on a d'espace chez soi (ça va, vous arrivez à suivre ? laugh). Et quand je dis "chez soi", c'est aussi à l'intérieur de soi, dans son esprit. C'est comme une respiration qui se met en place naturellement.
Personnellement je vire systématiquement ce qui me rappelle le passé, et comme j'oublie peu de choses ça fait beaucoup d'objets qui sont sortis de ma vie. Eh oui, parce que même le cadeau qui rappelle un souvenir agréable est une forme d'attachement au passé, et il n'y a que le présent qui compte. Les seuls objets en lien avec le passé que je garde sont ceux qui me rappellent une leçon que je n'ai pas encore intégrée complètement, puis je vire.

A ce jour j'ai terminé de trier/ranger les moindres recoins de ma chambre, et c'est le pied total quand j'y rentre et quand je m'y installe. Je m'y sens sereine et moi-même. C'est très reposant de voir peu de choses et d'aimer ce qu'on voit.

 

Au travail.

Ben tout pareil : gain de temps et d'énergie, de concentration, mise en place de projets...

 

Dans les relations.

Là aussi ça vaut le coup. Vraiment vraiment. Prendre du recul sur une relation, voir qu'elle ne nous apporte rien ou pire, qu'elle nous prend tout, et y mettre un terme, c'est un trésor d'estime de soi

Là encore, on gagne en temps et en énergie. Je crois qu'on a tous connu une personne qui prend un espace considérable dans notre esprit. Eh oui, je parle aussi de celle dont on est tombé amoureux, pas seulement de cet-te ami-e qui nous parasite, nous influence, nous retourne le cerveau, nous emprisonne. 
Dire stop, c'est reprendre son pouvoir personnel, le contrôle sur sa vie ; c'est retrouver du temps et de l'espace pour des relations qui nous enrichissent, nous épanouissent ; c'est être juste en redonnant sa valeur à une relation déjà existante ; c'est se respecter et rentrer dans un cercle vertueux : je me respecte, je m'aime, je ne laisse entrer dans ma vie que des gens qui me respectent et qui m'aiment, je gagne en estime de moi-même et je me respecte et je m'aime de plus en plus. Cool.

 

Dans les pensées.

Alors là, c'est l'extase. 
Choisir ses pensées est un luxe auquel je ne pensais pas avoir accès un jour. J'ai longuement cheminé, et je ne suis pas arrivée au bout. Mais choisir ses pensées, même un peu, c'est très reposant. Vous voyez arriver un train émotionnel de cinq étages et long de 10 km, vous savez que d'habitude vous montez sans vous en apercevoir, et vous vous en rendez compte qu'une fois dedans avec son lot de prises de têtes, d'émotions fortes, et c'est la crise. Mais là, vous choisissez de ne pas monter dedans. Ni dans celui-là, ni dans tous ceux qui vous amèneront à perdre de l'estime de vous-mêmes. Par contre, vous agrandissez la gare, permettant à d'autres types de trains de faire un arrêt. Et vous montez dans le train que vous pouvez conduire, celui dont vous décidez le trajet et la destination. Petit avertissement ceci dit : quelque fois on se trompe dans le choix du trajet ou de la destination, il faut bien lire les panneaux (à savoir : les signes de l'Univers).

Le meilleur moyen que je connaisse pour apprendre à faire de l'espace dans ses pensées, c'est la méditation. Quand j'en parle autour de moi, je me rends compte que les gens ne captent pas bien ce qui leur ai demandé, c'est-à-dire rien. Aucun but ni challenge ni enjeu à la méditation. Seulement des effets secondaires qui permettent aux pensées de gambader librement, de s'épuiser puis disparaître, aux émotions de s'exprimer, et enfin, à se connaître et comprendre le fonctionnement des schémas de pensées qui emprisonnent. Laisser émerger ce que l'on réprime, c'est le regarder en face, le reconnaître, l'accepter et lâcher-prise. 

 

Espace bonus : la pièce de l'illusion.

Elle est partout où l'on se définit par ses objets. Je me rappelle cet homme qui essayait de convaincre une collègue de sortir avec elle en lui répétant "vous savez, j'ai une décapotable." Il croyait que sa voiture serait ce qui lui amènerait l'amour d'une femme. Comme on croit qu'on sera mieux accepté par les autres si on agit comme eux, si on consomme comme eux. 
Où se trouve la limite de cette réflexion ? Je ne crois pas que l'utilisation d'objets soit une mauvaise chose. Oui on s'exprime par nos objets, mais quand on en a conscience, on sait que c'est temporaire. Un jour, on s'en défait et on passe à autre chose.

 

On dit que la Nature a horreur du vide, et je suis totalement d'accord avec ça. Mon message yogi tea préféré c'est "Faites le vide en vous et laissez l'Univers vous remplir". Ce n'est pas parce qu'on fait de l'espace qu'on est vide. Au contraire. Il y a tellement de distractions en ce monde, et c'est parfois dur de faire des choix. Mais on peut choisir de se remplir de ce qui nous fera du bien et de ce qui nous fera grandir.
La nécessité de trier et ranger ma vie va de paire avec le besoin de beauté.
Ce que je garde, sur tous les plans, est beau.

Le minimalisme : faire de l'espace à l'extérieur et à l'intérieur de soi
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M
Le fait de se sentir sereine quand on est dans un espace rangé et pas encombré : comme ça me parle !!! Pourtant, à réaliser dans la vie de tous les jours, je trouve ça plus difficile... Mais ton article m'invite à tenter à nouveau de faire du tri ! En tous cas, j'expérimente tous les jours la méditation (se vider l'esprit pour se remplir d'amour et de joie), et j'adore ça ! Merci pour ce bel article très inspirant.
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M
Trier, ranger, laisser circuler les énergies c'est tellement bon lorsque chaque chose est a sa place. Bon quand tu as des enfants ça reste un rêve inacessible hihihihihi.<br /> Bravo pour ton article ma Belle.
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P
XD oui j'imagine ! Avec des tourbillons sur pattes ! Merci en tout cas :)
L
Coucou, j'aime beaucoup, ta façon de traiter le sujet. C'est exactement ça, on ignore au départ que l'on comble le vide pour nous cacher. Puis un jour, on prend une claque et on ressent le besoin d'un changement intense et on commence à désencombrer son interieur pour désencombrer son esprit. Et ça fait tellement de bien. :) bisous
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P
Merci Laurence, oui c'est étonnant cet écho entre extérieur et intérieur. Par extension, on se rend compte que tout fait écho, pas seulement le rangement de son environnement ;)<br /> Bisoux.